La fusée Soyouz est la doyenne incontestée
de tous les lanceurs en service depuis l’ aube de la conquête
spatiale : la bonne vieille R-7 ou « Semiorka » mise au
point par le « père » de la cosmonautique russe,
Sergueï Korolev.

1.600 vols en 50 ans
Ce n’ est pas pour des raisons d’ économie, assurent
les experts, mais pour sa fiabilité que cette quinquagénaire
est la fusée la plus utilisée au monde, avec à
ce jour plus de 1.600 vols à son actif.
Soyouz a emmené Gagarine
C’ est elle qui a emmené le premier spoutnik en 1957, Youri
Gagarine en 1961, puis des centaines de satellites et de sondes ainsi
que la totalité des cosmonautes russes ou étrangers en
partance pour les stations orbitales russes successives, dont la célèbre
Mir.
A la base de ce lanceur de 40 à 50 mètres environ selon
la charge utile, un premier étage constitué de quatre
accélérateurs latéraux, fixés autour du
deuxième étage, qui est en fait le bloc central du lanceur.
Ces deux étages, alimentés en kérosène et
oxygène, s’ allument simultanément et développent
en commun plus de 500 tonnes de poussée. Le troisième
étage en développe 30 tonnes.
Un étage supplémentaire
Dans sa configuration adaptée au lancement des Cluster, de 42,5
m de haut et de 303 tonnes au décollage, la fusée comprend
un étage supérieur réallumable, Frégate,
dérivé de sondes interplanétaires et développé
en coopération franco-russe. Frégate allume son moteur
à deux reprises, d’ abord pour décrire une orbite
elliptique de 202 km au périgée et de 600 km à
l’ apogée, puis pour se placer sur une orbite très
elliptique de 242 km sur 10.000 km.
Les propulseurs des satellites vont prendre le relais et augmenter progressivement,
en cinq manœuvres , en une semaine, leur altitude jusqu’
à 19.000 km au périgée et 119.000 km à l’
apogée.