![]() |
RoughTough&Dangerous |
![]() |
|
Dossier spécial ISS :
Partie 2: les attributions En raison de sa masse, mais aussi de sa complexité, il va sans dire que la Station Spatiale Internationale doit être assemblée en orbite, les nombreux éléments qui la composent faisant chacun partie d'une mission particulière comprenant lancement, rendez-vous orbital, assemblage et éventuellement intervention d'astronautes au cours de missions extravéhiculaires. Dès le départ, on savait cette entreprise
extrêmement complexe, puisqu'elle ne nécessitera pas moins
de 43 lancements selon les premières estimations, soit 34 vols
de navettes spatiales américaines, 5 fusées russes Soyouz
et 4 Proton. Mais aussi, l'ampleur d'un tel chantier réclame la
participation de nombreux états, contribution aussi bien matérielle
que technologique ou financière. L'ISS réunit les efforts
de 16 pays : le Canada, le Danemark, la France, l'Allemagne, l'Italie,
le Japon, la Belgique, le Brésil, la Hollande, la Norvège,
la Russie, l'Espagne, la Suède, la Suisse, le Royaume-Uni, les
Etats-Unis. Les prises de participation : Etats-Unis : la NASA est l'initiatrice du projet, et à ce titre la responsabilité de son bon déroulement lui incombe. Elle a pour principal contractant le groupe Boeing Space & Communications, et sa participation matérielle comprend la structure principale (poutrelles), quatre paires de panneaux solaires, trois modules formant nœud de liaison incluant les sas d'amarrage pour les vaisseaux spatiaux et les autres éléments, et les réservoirs d'air respirable qui approvisionneront aussi bien les locaux d'habitation que les combinaisons spatiales tant américaines que russes. La NASA fournit aussi le module d'habitation (actuellement remis en cause), le laboratoire américain et le module de raccordement à la centrifugeuse. La logistique sous la responsabilité de la NASA inclut la puissance électrique, les communications et le traitement des données, le contrôle thermique, le contrôle de l'environnement de la vie et l'entretien de la santé de l'équipage. Les gyroscopes de l'ISS sont aussi sous la responsabilité de la NASA. Les immenses panneaux solaires de la station seront construits par les Etats-Unis. Canada : l'Agence spatiale canadienne prend en charge la réalisation du bras robotique MSS (Mobile Servicing System), un dispositif unique destiné à fournir une aide dans l'assemblage et la maintenance de la station. Le Canada fournit aussi le Space Vision System, un système de caméras qui a déjà été testé sur le bras manipulateur de la navette spatiale américaine destiné à assister les astronautes chargés de son utilisation. European Space Agency : la majorité des états membres de l'ESA travaillent à l'ISS, notamment en fournissant le COF (Colombus Orbital Facility) module pouvant recevoir 10 palettes à instruments, dont la moitié européennes, et l'ATV (Automated Transfer Vehicle). Ils coopèrent aussi à la construction du CRV (Crew Return Vehicle). L'ESA est aussi responsable du bras manipulateur européen, qui sera utilisé depuis les plate-formes scientifiques et logistiques russes, ainsi que des systèmes de gestion de données du module de service. Sans oublier les lanceurs Ariane 5, qui seront utilisés pour le ravitaillement de l'ISS en carburant et matériel. Japon : le NASDA fournit le JEM (Japanese Experiment Module) qui abrite plusieurs compartiments pressurisés habitables, une plate-forme où 10 palettes d'instruments peuvent être exposés au vide spatial et un bras manipulateur spécifique. Le module pressurisé peut quant à lui accueillir également 10 palettes à instruments. Russie : la RSA fournit un tiers environ de la masse de l'ISS, avec la participation de ses principaux contractants: Rocket Space Corporation-Energia, et Krunitchev Space Center. Un module de service habitable, qui sera le premier élément occupé par un équipage; un module d'amarrage universel qui permettra l'accostage de vaisseaux aussi bien américains (navette) que russes (Soyouz); plusieurs modules de recherches. La Russie est aussi largement impliquée dans le ravitaillement de la station ainsi que pour son maintien en orbite, en utilisant notamment des vaisseaux-cargos Progress. Le module de contrôle Zarya a été le premier élément à être mis en orbite. Italie : indépendamment à sa participation à l'ESA, l'Italian Space Agency (ASI) fournit trois modules logistiques polyvalents. Conçus pour pouvoir intégrer la soute de la navette américaine, ils comportent des compartiments pressurisés et amèneront divers instruments et expériences à bord de l'ISS. La conception du module européen Columbus s'inspire largement de ces trois éléments. L'ASI fournit aussi les nœuds 2 et 3 de la station. Brésil : sous la direction de
l'Agence Spatiale Brésilienne, l'Institut National de Pesquisas
(Instituto Nacional de Pesquisas Espaciais) fournit une palette à
instruments et son système de fixation qui accueilleront diverses
expériences à l'extérieur de la station. Acheminées
par une navette, celles-ci sont destinées à être exposée
au vide spatial durant une longue période.
|
©2003 |
Sommaire Liste de Films Photos Contact |